Les épisodes de canicule se sont multipliés cet été, faisant la Une des médias. Rarement les effets du changement climatique n’auront été aussi tangibles en France, suscitant émoi et indignation. Mais la globalité des enjeux qui lient environnement, santé, accès aux services publics et inégalités, a elle très peu été mise en perspective.
Riches ou pauvres, nous vivons toutes et tous sur la même planète, mais nous ne subissons pas avec la même intensité les effets du réchauffement climatique. Plus on est pauvre, mal logé⋅e, avec un métier physiquement pénible, plus on subit durement les effets des épisodes caniculaires.
Combinée à la pollution atmosphérique liée aux transports, aux rejets industriels, aux engrais et pesticides de l’agriculture qui s’industrialise, cette chaleur n’est pas seulement difficile à supporter pendant quelques jours. Elle provoque des ravages sur la santé des plus fragiles d’entre nous : personnes âgées, bébés, personnes souffrant d’insuffisances respiratoires, etc.
Est-ce une fatalité ? Non, seulement le choix politique capitaliste de ne pas partager équitablement les richesses produites.
En parallèle, les déserts médicaux s’étendent en France, en ruralité, en zone péri-urbaine comme urbaine. L’accès aux soins devient de plus en plus difficile, en médecine de ville comme à l’hôpital ! Les personnels soignants du service public hospitalier, dont le rôle essentiel a été salué durant la crise COVID, démissionnent tant leurs métiers s’exercent dans des conditions difficiles et leur rémunération est insuffisante.
Est-ce une fatalité ? Non, seulement le choix politique néolibéral dominant de réduire toujours plus l’accès aux services publics pour baisser les impôts des plus riches et développer l’offre de service du secteur privé lucratif, accessible si vous en avez les moyens…
Pas de fatalité donc mais des choix de société à faire collectivement. Nous ne devons pas laisser ces choix à un patronat dogmatique et à des gouvernements néolibéraux plus soucieux de la préservation des profits des multinationales et des dividendes de leurs actionnaires que de l’intérêt de l’ensemble de la population et de l’avenir de la jeunesse.