Nous apprenons la mise en garde-à-vue de 6 personnes dont 2 paysans porte-paroles de la Confédération paysanne (Nicolas Girod, ancien porte-parole national, et Benoît Jaunet, porte-parole de la Confédération paysanne des Deux-Sèvres). Le motif ? Avoir organisé la manifestation de à Sainte-Soline pour la préservation et le partage équitable de l’eau. La Confédération paysanne et de nombreuses autres organisations syndicales, associatives, sociales et écologistes ont participé à cet appel. L’Alliance Écologique et Sociale dont fait partie la Confédération paysanne dénonce cette manœuvre d’intimidation et de répression scandaleuse.
Celles et ceux qui devraient être inquiétés sont celles et ceux qui ont autorisé un usage disproportionné et indiscriminé de la force sur les manifestant·es engendrant des blessé·es graves. Ce sont celles et ceux qui défendent l’agro-business, celles et ceux qui s’accaparent le vivant en confisquant de l’eau pour les intérêts de quelques-uns, faisant fi de l’urgence climatique, de la sécheresse, du droit et de l’intérêt général dans la gestion de l’eau partout en France.
Nous sommes profondément inquiets de constater une criminalisation grandissante des mouvements écologiques et syndicaux et une répression accrue contre des militant.es, une situation dénoncée par des experts de l’ONU récemment qui s’inquiètent des atteintes aux libertés fondamentales (d’expression, de manifestation) dans notre pays.
Nous, associations environnementales et syndicats de l’Alliance Écologique et Sociale, nous nous opposons aux méga-bassines. La gestion des communs que sont l’eau et la terre est un enjeu colossal pour l’avenir et pour l’agriculture. Notre devoir est de défendre les paysan·nes et de proposer une autre issue par un changement de modèle agricole que le dérèglement climatique appelle.
Museler les mouvements sociaux et écologiques, dissoudre les Soulèvements de la Terre, intimider les responsables syndicaux et associatifs, cette stratégie de sape de la contestation du gouvernement ne nous empêchera pas de poursuivre, dans l’intérêt de la société toute entière, la lutte pour un modèle agro-écologique et juste qui préserve et partage l’eau.
Nous exigeons la libération de tous nos camarades.
Nous exigeons le respect de nos droits fondamentaux et de notre liberté d’expression et manifestation.
Nous exigeons la préservation et le partage de l’eau.
Nous soutenons les rassemblements de ce soir mercredi 28 juin
Signataires :
Les Amis de la Terre France
ATTAC
La Confédération paysanne
FSU
Greenpeace France
Oxfam France
Solidaires