Cette année le 8 mars, nous appelons à une grève féministe d’ampleur ! Portons cette mobilisation partout : sur nos lieux de travail, sur nos lieux d’études, dans nos espaces militants.
La convergence des luttes que nous portons à l’Alliance écologique et sociale s’incarne pleinement dans les combats féministes. C’est le même système qui exploite les femmes et la planète.
Se basant sur tout le travail invisible non rémunéré des femmes, notre modèle économique se perpétue en les exploitant. Après une journée de travail rémunéré, plus souvent que les hommes dans des postes précaires, les femmes enchaînent avec un ensemble de tâches reproductives qui assurent les conditions de vie nécessaires aux personnes de leurs foyers. Bien souvent, elles viennent pallier la faiblesse des services publics du soin. Le tout dans l’invisibilité la plus totale.
Quant à la transition écologique, les injonctions à la responsabilité individuelle viennent trop souvent rajouter des contraintes dans le quotidien des femmes. En effet, les fameux gestes du quotidien tels qu’une alimentation saine, la réduction des déchets ou encore la diminution d’usage de produits toxiques reposent sur les personnes en charge des tâches domestiques – qui sont essentiellement les femmes. En parallèle, l’approche genrée dans les politiques publiques de transition est encore loin d’être mise en place et ceci risque d’entraîner des changements passant à côté des enjeux fondamentaux d’égalité et d’inclusivité pour une transition juste.
Ces constats sont vrais en France. Ils sont également vrais dans le monde entier. Partout, les femmes sont les premières victimes du réchauffement climatique : elles sont plus nombreuses à périr en cas d’inondations ou de tremblements de terre, elles sont les premières à souffrir de la sécheresse car elles sont souvent responsables de l’eau… Capitalisme et patriarcat se nourrissent mutuellement de cette domination imposée aux corps des femmes sur lequel ils s’appuient pour maintenir un système économique d’exploitation et proposer des fausses solutions à la transition écologique.
La question des droits des femmes est au croisement des justices sociale et écologique.
Parce que ni les femmes, ni la terre ne sont des territoires de conquêtes,
Parce que nous voulons l’égalité salariale et la revalorisation des métiers féminisés,
Parce nous voulons partir à la retraite en bonne santé, et que nous voulons des retraites dignes,
Parce que nous voulons des services publics de qualité, de la petite enfance à la perte d’autonomie,
Parce qu’au travail et dans la société, nous voulons pouvoir vivre et travailler librement sans sexisme, ni violences sexuelles,
Parce que nous voulons que toutes les femmes du monde soient libres de leurs choix de vie, puissent disposer de leurs corps sans subir les dominations multiples, les violences,
Parce que nous voulons la régularisation et une protection genrée de toutes les femmes sans papiers,
Parce que l’accès et le droit à l’avortement doivent être garantis en France et dans le monde,
Parce que nous voulons des politiques de transition écologique systémiques adoptant une approche sensible au genre,
Le 8 mars, grève féministe !
Si vous êtes à Paris, venez manifester avec nous dans le cortège parisien de l’Alliance écologique et sociale 75. Départ à 14h de la place Gambetta.